• « Au travail, nos causeries sur Messenger n'ont pas échappé, à la longue, à la perspicacité féminine de plusieurs collègues. J'ai finalement parlé de ton existence, ouvertement mais néanmoins à mots couverts. Il faut tout de même signaler qu'elles (et ils) ne connaissent ma femme que de nom, ou vaguement par intermédiaire.
    Depuis, l'une m'a avoué que ce serait son rêve aujourd'hui, une autre me raconte qu'elle s'est trouvée un jour dans la douloureuse situation de ma femme, une troisième me confie qu'elle aussi, depuis peu,... et l'un d'eux, marié depuis quelques années à peine, me dit que cela éveille en lui de nouvelles interrogations.
    Non, je ne m'attendais pas à tant de complicité. Là-bas, tu existes, mon amour, tout comme ici, et, si ton prénom n'est jamais cité ni de ma part ni de la leur, nombre de fois le matin en arrivant on me demande : ... Et l'autre, comme va-t-elle ? »


    Gabriel

        

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  • « La question se pose et s'impose de savoir à qui finalement on est infidèle, à son amante lorsqu'on part avec sa femme ou à sa femme quand on est avec son amante ? Mono...game over ! »

    « L'autre jeudi, ma femme et mon amante sont parties à deux à la piscine. Je ne savais pas encore laquelle allait tenter de noyer l'autre ou essayer de noyer le poisson, les deux ensembles peut-être. J'ai bien failli en finale me retrouver seul. »



    Gabriel


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  • « Là où je ne sais trop que faire, c'est lorsque tu me téléphones et que j'entends des sanglots dans ta voix. Je ne peux alors que t'écouter, te répéter que je te comprends, te dire encore que je t'aime et je me sens si vain, inutile, absurde avec mes mots de réconfort. Je suis si loin de toi, comme en exil, et, que ce soit cinq ou cinquante kilomètres, je suis au bout du monde. Et, même si d'un coup de baguette magique, je pouvais te rejoindre pour te serrer contre ma poitrine, je sais qu'il y aura toujours une barrière qui, si elle n'est pas de bois, sera sans doute de chair. Personne ne veut que nous nous serrions l'un contre l'autre. Personne... »


    Gabriel


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  • « Tu sais, moi je fonctionne surtout au coup de foudre.
    Les couples importants de ma vie ont démarré ainsi...
    Toi, je ne sais pas pourquoi et ne veux d'ailleurs pas en savoir la raison, c'est l'inverse : il m'a fallu près de trois ans pour ressentir cette foudre qui me clouera sur place.


    La première fois qu'on s'est vus dans ce bistrot, toi, avec ton chien sur la banquette, qui draguait ouvertement ma femme, je te trouvais femme-enfant, un peu à côté de toi-même. Tu ne semblais pas très joyeuse, faut le dire !
    Ton mari ? Je le croyais bien plus âgé que toi, de surcroît un peu terne, fade, obéissant...

    Puis, on s'est recroisés de temps à autre, bonjour, bonsoir, comment ça va ? Sans plus.
    Je ne sais ensuite où a commencé le déclic.
    Peut-être avons-nous un jour un peu plus parlé, un peu plus ri, peut-être nous sommes-nous un peu plus rapprochés, vous et nous, toi et moi.

    L'an dernier encore, tu n'étais absolument pas mon fantasme.
    C'était d'ailleurs réciproque, je crois. Comment en effet être attiré par un homme qui s'écroule la plupart du temps, ivre mort, sur une table de bistrot ?
    Et tu as eu cet accident, tu as été malade, tu as eu une première opération... J'ai commencé à te soutenir, nous sommes devenus amis, bien plus proches qu'auparavant.

    Je me suis aussi relevé, je ne tombais plus sur la table. Tu dis que je t'ai aidée à passer au-delà de toi-même, ... je pourrais t'en dire autant, ma belle.

    Et enfin, on a dansé, même si moi je danse très mal.
    Je suis tombé, non plus sur une table, mais tombé amoureux.
    Je te l'ai dit. J'ai osé.

    Nous sommes enfin tombés dans les bras l'un de l'autre.
    Je t'ai aimée. Tu m'as aimé. On s'aime encore, mais chaque jour un peu plus fort.
    C'est l'escalade.

    Sensuellement, sexuellement aussi.

    Oui, j'ai un fameux coup de foudre pour toi, mon amour. Pas toi ? »



    Gabriel


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  •  

    « L'autre jour, tu m'as marqué le bras droit de tes doigts et ils sont restés gravés trois semaines durant ; récemment c'était mon sein où les cinq traces se voient encore, si nettement que n'importe qui en devinerait aisément la provenance et imaginerait du coup aussi entendre les gémissements de plaisir qui les accompagnaient. Depuis, tu penses bien, j'évite de me mettre torse nu en pleine lumière devant ma femme. »


    Gabriel


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