• "La leçon de guitare"
    de Balthazar Klossowsky de Rola, dit BALTHUS

    cliqu'on  
    http://membres.lycos.fr/zebland/Html/Balthus.htm


    2 commentaires

  • Monica Leigh


    2 commentaires

  • Je la réveillai comme on réveille une princesse enchantée, par un doux baiser sur ses lèvres glacées. « Colin ? », fit-elle enfin, en tâtonnant mes joues et mon front à l'aveuglette. Je la rassurai d'une pichenette sur le menton, faisant déjà glisser ma bouche sur sa poitrine, d'abord entre ses seins, puis à leurs extrémités.
    Suçoter un téton me procura un plaisir indéfinissable, un peu semblable à celui de sucer machinalement le bout d'un crayon et, à sa respiration qui, de seconde en seconde, se faisait plus saccadée, je pressentis qu'elle y trouvait aussi une certaine délectation. Je n'allais certes pas m'arrêter en si bon chemin.
    Une onde de choc parcourut son ventre lorsque je léchouillai longuement le creux de son nombril, me signifiant ainsi inconsciemment qu'elle était prête à tout abandon. Sans plus attendre, je gagnai l'accord tacite de son mont de vénus en l'étouffant sous une constellation de petits baisers rapides et fugaces. De fines boucles blondes m'y chatouillaient délicieusement les lèvres et m'excitaient terriblement. Je ne réfrénai plus mon avancée et, au risque qu'elle me repoussât la tête de ses deux mains tendues, je me jetai à bouche perdue sur le point de jonction de sa vulve pour y traquer son bouton d'or comme me l'avait si bien appris Nastasia.

    Son corps tout entier se rétracta un court instant mais ses muscles se détendirent tout aussitôt et je sentis en même temps ses doigts se promener compulsivement dans mes cheveux. Nous avions tous deux sacrément gagné la partie. Je m'attelai illico à chercher sa jouissance, le nez affolé par ses effluves doucereuses. De surcroît, les pétales de ses lèvres avaient un goût exquis de crème à la vanille.
    J'empaumai ma verge bien proche de l'apoplexie. Il ne me fallut guère plus que de faire coulisser deux ou trois fois le chapeau de mon gland sur le cou de mon membre pour subir un sursaut aussi violent qu'un shoot à bout portant dans le but de l'adversaire. Mes yeux s'exorbitèrent, ma langue trépida hors de mes lèvres sur son clitoris congestionné, tant et si fort que je crus lui avoir donné le coup de grâce, et ma liqueur jaillit brutalement, frénétique, brûlante, inextinguible. Je lapai encore et encore la commissure de ses lèvres gonflées en espérant la bluffer sur mon état semi-comateux du moment.

    Alouette marqua un raidissement discret mais éloquent. Elle venait de découvrir son tout premier orgasme et n'en était peut-être même pas consciente. 
    Les rayons du soleil auréolaient nos corps comme une bénédiction. Bientôt, il me faudrait rejoindre mon lit à l'étage du haut mais je n'avais aucune envie encore de soulever ma tête du ventre confortable d'Alouette. Je rêvassais benoîtement, un peu inquiet toutefois des perspectives du lendemain. Hirondelle ou ses parents liraient-il dans nos yeux que leur sœur et fille cadette venait cette nuit même de se faire dépuceler en douceur ? Non, sans doute, mais ce que je craignais par dessus tout, c'étaient les fanfaronnades suggestives dont Alouette ne pourrait s'empêcher d'éclabousser les murs. 
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>


    Devant nos corps nus tendrement enlacés par-dessus les draps, ma tante Corinne ne prononça pas le moindre commentaire mais les traits décomposés de son visage tout comme sa bouche bée tel un puits sans fond me firent présager que je ne ferais plus long feu dans cette maison.


    extrait de "Colin-maillard par Colin Maillard", roman


    4 commentaires


  • Les deux derniers piliers qui s'incrustaient au comptoir ont enfin décidé de lâcher prise. Vu leur état d'ébriété, c'était peut-être leur seule décision raisonnable de la soirée. Ma call-girl a jeté un regard sur sa montre-bracelet en leur disant au revoir sans même quitter mes genoux pour aller vérifier la monnaie qu'ils avaient déposée sur le comptoir. « Attends ! », gémit-elle en repoussant ma main envahissante.
    Elle est allée fermer la porte du Bruxelles-Texas à double tour. Mon angoisse est montée instantanément quand elle a rabattu les tentures aux vitrines. Chez moi, j'avais aboli les voilages aux fenêtres depuis longtemps.
    Je n'eus droit à aucun commentaire à propos de Sophie et je laissai prudemment le sujet de côté. Pour l'heure, je préférais la laisser m'entraîner sur le tapis vert du snooker.
    Je lui ai baissé le short jusqu'aux chevilles et, agenouillé entre ses cuisses, lui ai d'abord fait consumer trente-six chandelles à petits lapements au travers du fin tissu de son slip. Quand ma langue a ensuite enflammé son sexe à vif, elle a aussitôt brûlé comme une torche, les seins gonflés sous mes paumes glissées sous son chemisier, les fesses durcies et les muscles qui raidissaient ses jambes comme des chevrons de bois appuyés sur mes épaules. « Viens ! Viens ! », gémissait Roxane avec banalité, en ruant subitement sous l'emprise d'un orgasme inextinguible.

    (...)

    Je l'ai invitée chez moi. Roxane s'était finalement écroulée, les bras et les jambes en forme de croix au centre de laquelle palpitait encore son sexe comme la gueule d'une grenouille. Je n'assurerais plus guère une résurrection de sa part. Aussi, je me glissai dans mon bureau, ce qui était sensé signifier aux femmes que, outre mes qualités libidinales, j'étais également doté d'un cerveau.


    « Je te dérange ? Tu dormais, Comtesse de Ségur ? »
    « ... Pas vraiment. Dis, Jules Verne, elle fait un peu pute, ta nouvelle copine, non ? »
    « Comtesse, Comtesse... Cela me trouble davantage lorsque vous me vouvoyez, le saviez-vous ? »
    « ... »
    « Hier, je me suis branlé... Je n'imaginais pas que Britney Spears ou Mandy Moore pouvaient autant m'inspirer... Tu t'en doutais ? »
    « ... Un peu. Apparemment, les viandes faisandées s'accommodent bien de la chair fraîche. Moi, je me suis grattée en pensant à David ! »
    « Merci pour la recette de cuisine... David, c'est ton copain ? »
    « Putain, je parle d'Hallyday... Ne me dites pas que vous êtes réellement branché sur moi... Et le fantasme, bordel ! Y a quand même un paquet de top model, de chanteuses ou d'actrices un peu bandantes, non ? Vous n'en connaissez aucune à part la Spears, ou quoi ?»
    « Si. Ca me sert pour le casting de mes bouquins... »
    « ... Alors, allez, choisissez-en une au hasard, une qui vous fait bien saliver, Jules... »
    Je suis tombé sur Mena Suvari.
    « Pas mal, pas mal ! Une vraie beauté américaine ! J'aime... »


    J'avais une sacrée envie de poursuivre notre conversation mais j'ai adopté d'urgence un autre ton : « Bon, eh bien, à plus tard, Comtesse, je te recontacterai...  ». Roxane, les yeux gonflés et les seins sur les genoux, venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte.
    « Où est-ce qu'on pisse chez toi ? Dans l'évier de la cuisine ? », marmonna-t-elle dans son demi-sommeil.
    J'entendis l'urine couler dans le fond d'eau. Je me suis dit qu'une femme qui montre autant d'intimité à son amant est une femme qui en cherche un autre, ou qui en a une flopée en réserve. Lara Croft, collée au mur d'en face, devait sans doute se rincer l'œil mais elle n'était pas femme à gloser les événements
    « C'était qui, pour te sonner à une heure pareille ? », demanda le squelette de Roxane, perché sur la cuvette.
    « Mena Suvari, tu sais, la Lolita d'American Beauty. Elle revendique le premier rôle dans mon prochain roman... », rétorquai-je non sans moquerie.
    « Très drôle ! Je ne savais pas qu'elle était Comtesse ! », commenta Roxane en lâchant un petit pet sifflant qui embauma illico tout l'appartement.

    J'ouvris grand la fenêtre du bureau. Tout se terminait avec une bête histoire de porte ouverte qui se refermait sur notre histoire, à Roxane et moi.


    Extrait de « INSECTUEUSE », roman 2001


    8 commentaires

  • ... Je vois l'homme me détailler sous toutes les coutures, s'attarder un instant sur mon pubis rasé, puis sur les traces de bronzage qui me dessinent un cercle autour de chaque sein. Je décapite ma carotte d'un claquement de dents. Le bandeau, noir et élastique, pendu à mon poignet, est le dernier vestige de mes vêtements.

    Je m'allonge alors contre le dos de Nathalie qui, les yeux clos, s'était installée en chien de fusil. La jeune fille garde les paupières baissées lorsque j'entreprends de lui caresser la hanche, me faufilant sournoisement vers la pointe des seins que j'agace quelques temps avant de redescendre sur le ventre pour y pianoter du bout des doigts.

    Je lui chuchote des mots doux dans l'oreille et la soumission de Nathalie me semble acquise, car elle accepte que je lui passe le bandeau autour de la tête, en l'ajustant méticuleusement sur ses yeux.

    Je lui entrave ensuite les poignets à l'aide de la ceinture, destinée à cet usage et que nous rangions sous le sommier. Lorsque je serre fortement la boucle, mon amie laisse échapper un cri de douleur qui s'étouffe dans le creux de l'épaule du bonhomme.

    « Prends-la sur toi ! », ai-je soufflé dans l'oreille de ce dernier dont les yeux brillants marquent l'ébahissement.
    Hypnotisé, il soulève le corps brûlant de Nathalie et, caressant la rondeur exquise de ses fesses, lui écarte les cuisses en tirant les genoux vers l'avant. L'homme ne bouge plus : le bout de son sexe s'est niché contre la vulve humide et, en la tractant par ses poignets garrottés, il la fait monter et descendre contre son corps. Leurs langues se gourmandent.

    Agenouillée derrière ma douce amie, je me mets à agacer son orifice fessier avec le bout arrondi du légume. Elle se cambre brusquement en glapissant et les dents prêtes à mordre.

    J'enfonce alors en elle le membre tremblant de l'homme dont je bague avec force la racine d'une main. Il mugit brièvement à chaque coup de buttoir de Nathalie qui, sous l'emprise conjuguée du vit et de la carotte, vagit en salivant abondamment sur leurs joues.

    Je le tenaille ferme et lorsque je devine que le bonhomme ne pourra plus se contenir bien longtemps, je resserre davantage mon étau en activant le légume plus encore dans le fondement de Nathalie qui, elle, s'abandonne à hurler comme un goret...
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Julie
    / extrait de « Moeur's Frisson », roman, 1999


    10 commentaires