• TOPoui-oui


    Mademoiselle Oui-Oui n'était comme on le sait pas très contrariante et, les deux bras gentiment crochetés autour de mon cou, elle me laissa la peloter à ma guise et au gré de ma curiosité.
    Je visitai d'abord les dessous de son large blouson – il y avait matière à s'attarder -, puis explorai ce que cachait sa mini-jupe – sous son slip, ses fesses étaient rondes et soyeuses à souhait -, ensuite, je partis à la découverte de ses seins nus protégés seulement par une fine liquette – deux petits pains bien fermes et tendus – et enfin, je m'aventurai entre ses cuisses tièdes, m'hasardant à glisser deux ou trois doigts sous l'élastique de sa culotte  - une toison bien moins fournie que celle de Colombe et même que celle de Nastasia.

    Au dépit de mon sang en ébullition et d'une douleur délicieuse dans mon pantalon, je ne savais fichtre pas comment j'allais l'entraîner dans ma chambre sans perdre le bénéfice de notre gymnastique d'échauffement. De plus, lui prendre la main et la tirer derrière moi, et moins encore le lui proposer de vive-voix, ne me paraissait pas correspondre à la situation. Aussi ai-je repris mes investigations une à une, le temps de résoudre ce problème et de me décrocher la mâchoire par la même occasion.
    Cette fois, je m'attardai davantage à la couture de son entrejambe, m'entêtant à trouver une solution sur le renflement de ses lèvres ou le petit chapeau à leur sommet.

    Certes, Viviane se laissait faire avec complaisance mais je ne sentais aucune réaction de sa part et les baisers qu'elle m'accordait était purement méthodiques, ternes, répétitifs et sans passion. J'avais par instant le sentiment de m'exciter sur une poupée vivante, en qui tendresse et sensualité étaient totalement absentes.
    Je ressentais une terrible frustration et je n'étais pas loin de lui faire mal en la pinçant ou la frappant pour entendre enfin un petit cri de sa part qui m'indiquerait qu'elle était capable d'avoir une quelconque sensation.    

    Finalement, ce fut elle même qui me facilita la tâche en me murmurant d'un ton réfrigérant de l'emmener sur mon lit. 
    J'étais singulièrement attiédi mais la déshabiller de haut en bas réveilla quelque peu mes sens. C'était la toute première fois que je contemplais à l'aise la nudité d'une jeune fille. Allongée sur le dos comme elle l'était, ses seins menus s'aplatissaient sur sa poitrine. Plus bas, au niveau d'un nombril comme un coquetier d'œuf de caille, sa taille s'affinait à un tel point que, pour peu, j'aurais pu l'encercler de mes deux mains. Puis s'évasaient des hanches pleines, où les plis de l'aine marquaient un creux en ligne droite, encadrant un pubis tel une poitrine nue de pigeon. Son sexe était net, ourlé de lèvres fines et relevé de quelques boucles folâtres plus claires que le châtain de ses longs cheveux emmêlés sur l'oreiller.

    Viviane me scrutait d'un regard neutre et soumis. Je m'assis sur le lit et lui tournai le dos pour enlever mes pantoufles, mon pantalon et mon slip car je ne tenais pas à ce qu'elle aperçût ma verge dressée et pût ainsi comparer sa longueur avec celle de ceux qui m'avaient précédés. J'ôtai encore ma chemise sans la déboutonner plus que nécessaire. « Tu es très belle, oui, oui, tu es très belle ! », dis-je en m'étendant auprès d'elle, sans trop espérer que cela la dégèlerait.    

    Quoiqu'elle écartât les cuisses pour me venir en aide, je dus m'y reprendre à plusieurs reprises pour me décalotter le gland entre ses lèvres et l‘enfoncer dans son tunnel sec et étroit. Les bras tendus de part et d'autre de ses épaules, je l'éperonnai enfin mais cela ne parut pas l'émouvoir outre mesure. Le visage impassible, les membres immobiles, le vagin anonyme, Viviane semblait tout bonnement mourir d'ennui. De deux choses l'une, pensais-je en accélérant sensiblement la mesure pour en finir au plus vite, ou bien les affaires de sexe la laissaient indifférente et n'étaient pour elle qu'un passage obligé pour obtenir par la suite un peu d'affection, ou bien ses butinages incessants n'avaient pour seul but que de trouver un jour l'âme sœur. Un fait était certain : comme d'autres auparavant, je ne ferais pas son affaire.

    Rétrospectivement, je me demandais ce qui aurait changé dans ma ligne de vie si, plutôt que Colombe ou Nastasia, mademoiselle oui-oui avait été ma toute première expérience. Sans nul doute aurais-je émis d'emblée de nombreux doutes quant à mes capacités et vraisemblablement aurais-je craint plusieurs années durant de rééditer un pareil échec. Entretemps, Nastasia me filerait entre les doigts. Je ne connaîtrais pas mes filles et qui sait si je n'allais pas entrer dans les ordres par dépit ? Je ne pensais pas que Viviane se rendît compte d'avoir une telle responsabilité.
    Sinon, songeai-je alors intuitivement, elle aurait pour le moins fait semblant de prendre plaisir quand j'ai éjaculé en elle, en cachant sous ma paume ses yeux morts qui me terrifiaient.


    Extrait de « Colin-maillard par Colin Maillard », roman


  • Commentaires

    1
    Dimanche 15 Octobre 2006 à 10:25
    saxounette !!!
    pas mal ça me plais bien ,Oui-Oui,..(jeux de mots)devine !
    2
    Lundi 16 Octobre 2006 à 09:57
    Topoui-oui...
    ...et finalement unTopnon-non...non ? Bisous ici aussi de So
    3
    Lundi 16 Octobre 2006 à 10:56
    Oui.
    BiX à toi aussi, Petite Etoile !
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