• opéra... tion



    Hier, tu m'as emmené à cette clinique.

    Sur le parking, nous nous donnions la main, comme un gamin et une gamine ou peut-être aussi comme un vieux couple déjà. Au bureau d'accueil, tu restais cependant à distance, hésitante, tu ne te sentais sans doute pas encore le droit de t'immiscer dans mon intimité administrative. Nous avons ensuite bu un café dans une cafétéria déserte. Tu es enfin montée avec moi à la salle d'opération.

    Le chirurgien dentiste ne m'a pas fait attendre et je suis presque de suite passé à la charcuterie. Onze dents à arracher, sous anesthésie locale.
    Cela n'a guère duré plus de vingt minutes.
    Je ne pouvais plus parler, j'avais un coussinet glacé à maintenir sur la bouche.
    Ne pas pouvoir t'embrasser, ne pas pouvoir te dire des mots doux, avoir mes caresses occupées par ce satané coussinet, si tu savais à quel point je m'en sentais diminué.

    Mais accepter de me montrer à toi dans un tel état, c'était aussi te prouver mon amour.



    Gabriel.

  • Commentaires

    1
    Marie
    Jeudi 15 Novembre 2007 à 09:47
    tu as été courageux...
    Gabriel. Et je t'avoue que moi aussi hier, quand je t'ai vu sortir de cette salle, j'avais mal pour toi ...mais je suis fière de toi oui très fière...je t'aime. On est allés comme mari et femme et c'est ça qui est formidable, il n'y a pas que le côté amant.Bisous
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    2
    Gabriel
    Jeudi 15 Novembre 2007 à 09:54
    Je t'adore...
    mais c'est plus facile de l'écrire ici que de le prononcer par téléphone ou en réel... Baisers du bout des doigts.
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