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J'écoutais tes histoires, la triste addition de malheurs présents et passés que tu multipliais à l'envi comme dans un mauvais mélo' de ciné'.
Lui, ton mari, pendant tous ces longs moments, se roulait du tabac avec méthode, assis à tes côtés sans regarder personne ; et, quand il levait un œil, ce n'était encore qu'un regard éteint et fataliste. Il allumait son mégot, avalait une gorgée de sa bière sans remuer un seul poil de moustache. Il se laissait vieillir sans un seul commentaire.
« Ma femme est folle ! », semblait-il aussi signifier par son silence, « ... mais que voulez vous ?, elle est comme ça et nous sommes mariés ! ».
Tu bavardais, tu racontais, tu finissais par te répéter, tu étais décidément partie dans ton monologue comme ces dames solitaires qui n'ont plus eu personne à qui causer depuis des siècles.
Lui paraissait s'ennuyer à mourir. Tu pleurais sans pleurer. N'empêche que ta tristesse dégoulinait sur la table. Et, parfois, tu lui demandais d'aller chercher quelque chose dans la voiture, ou autre chose dans un magasin, comme si tu voulais l'occuper ou peut-être inconsciemment l'évacuer un instant.
Il y avait de la détresse dans ta voix, c'est trop peu dire.
Ton accent picard chantait néanmoins dans ma tête, je le goûtais comme une étrangeté mais qu'il était doux à mes oreilles, va-t-en savoir pourquoi !
(clic sur l'image)
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L'hôtelautel sur lequel je meprieplie à tes désirs a les rondeurs d'unefemmebaignoire.IngénuesNues dans l'eau sèche, tes jambes s'agrenouillentagitent . Tes seins flottent et dardent leur doigt pour me désigner leseptième cielplafond.
Ton corpsme troubleest vague, tes mainspolissonnespoissonnent pour relever le gant. Mapommepaume amerrit sur ton ventre, te prend à la gorge, déshabille ton visage.
D'un bras coudé, je
m'embarqueprends appui sur le rebord defiancefaïence. De l'autre, je déverse deux-trois gouttes d'huile d'amanteamande douce dans les flots. Jejettepose la bouteilleà la merau sol.Je plonge enfin
fais du plataux commissures de ton plaisir.Ton sexe
offertouvertempreinteemprunte évidemmentavidementmes doigts. Un ras deMariemarée t'envahit, t'interpénètre, te farfouille, temets en loquesdisloque. Mes phalangesentretiennenttonentrent en apnée.Tes gémissements rebondissent sur les murs carrelés. Je t'amuse
te muselleetfranchitaffranchitl'indécencema cadence.
Ce n'est pas moi mais tout autre chose quirejoint toirejointoie ton entrecuisse. My God !, je le malmène dans tes abymes,il s'enfuits'enfouit dans tes entrailles.
Tu tempêtes sans échouer, ta jouissance m'éclabousse.Je me noie dans tes vapeurs.
Marie, Marie, ton bain respirem'inspiredes jeuxaquatiquesérotiques.
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restée sur le lit
dorlotée
amourée
caressée
lêchée
embrassée
...
épuisée
l'après-midi d'un fauve, c'est Là !
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Tu sais, ma Marie, tu as tes fantômes, je le sais, mais moi, figure-toi que j'ai les miens aussi.
lls nous harcèlent, ils nous disent des vilains propos, ils sont souvent méchants.
Ils ne nous comprennent pas et peut-être qu'ils ne nous comprendront jamais.
Peu importe. Les miens, je veux les écarter à tout prix du bout du bras.
Ils ne vont quand même pas étouffer mon amour pour toi, non mais !Ils insistent ? Ils résistent ?
Ils ont raison.
Je crois néanmoins que j'ai, ... que NOUS avons PLUS raison qu'eux !
Gabriel
(photo perso © Saxo)
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paume de terre
en robe de chambre
nue dans ton cœur
nue dans ton corps
nue dans ta tête
mes doigts qui la font glisser
au long de tes épaules
tes seins naissent à la vie
ton dos se pâme
ma caresse s'enhardit
tes yeux fondent
nos lèvres s'agglutinent
ta cuisse gauche se relèveje la prends à pleine paume
paume de cuisse
en robe de peau
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