• « C'est curieux et normal à la fois, il y a certaines choses que nous n'avons jamais faites ensemble, comme dormir toute une nuit, comme prendre le train, comme faire et boire le premier café du matin, comme louer une chambre d'hôtel à la mer, comme s'embrasser passionnément en public, etc. etc., bref, comme si ces petits plaisirs étaient inutiles pour s'aimer. »


    Gabriel



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  • « Ce mois d'août, j'aurai semé un peu de mon amour pour toi à Tournai, Mons, Lessines, Lille et Courtrai, afin que, si tu t'y rends un jour sans moi, tu ne sois pas en terre inconnue. Je sais : sans doute as-tu déjà visité toutes ces villes, mais je suis aussi certain que tu n'as jamais abordé toutes ces grand'places, toutes ces rues dans les vieux quartiers, tous ces magasins, tous ces jardins, tous ces monuments, ... , comme si nous y étions à deux, rien qu'à deux, doigts entrelacés ou mon bras autour de ton cou. »


    Gabriel


     

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  • « J'ai le sentiment que tu te sens parfois mal à l'aise quand tu arrives chez moi. Pourtant, nous sommes seuls le plus souvent, dans ces cas-là.
    Tu me parais distante, d'abord hésitante et gauche, voire coupable, et, après avoir parlé de tout et de rien, ou encore de ce qui t'a préoccupée le jour même ou le précédent, ce n'est qu'au bout d'une demi-heure que tu sembles te laisser aller. Nous sommes en général à la salle à manger, assis à la table. Des fois nous buvons un café, d'autres fois je t'ai proposé un jus de pamplemousses. Tu te lèves alors de ta chaise et viens enfin t'asseoir sur mes genoux pour m'embrasser. »

    Mais tu me dis que tu ne peux t'empêcher de penser que je ne vis pas seul, que tu ne saurais trop comment réagir si elle apparaissait brusquement.
    Puis, tu me rappelles que, à peine es-tu rentrée, c'est toujours moi qui te propose à boire (et pourtant tu n'as pas soif, ajoutes-tu, tu viens de chez toi !). Tu te dis donc que j'aime d'abord un peu parler et que j'en viens à plus d'intimité ensuite. Tu me laisses ce temps jusqu'à ce que tu me sentes plus détendu... De toute façon, tu as aussi besoin d'un petit moment d'adaptation. Tu te mets enfin dans mon ambiance, tu commences à me sentir plus réceptif et enfin tu viens à moi.
    Tu me dis encore que jamais je ne t'ai dit d'emblée : « Bonjour, on monte dans la chambre ? ».

    Alors demain, ... tu me dis bonjour, viens, on monte !,
      ricanes-tu enfin, tu pourrais ?


    Gabriel




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  • « J'ai moi aussi bien du mal à me retenir depuis que tout se devine : ne plus te frôler le pied sous la table, ne pas te regarder dans les yeux, ne plus t'embrasser à la sauvette dans les toilettes, ne pas te toucher même de loin, ne plus afficher notre complicité, ne pas... ne plus...C'est cela qui est terrible, les « je ne peux pas » ; il y en a souvent bien plus que les « je le peux ». 
    Et, quand les interdits sont vraiment trop nombreux par rapport aux possibles, l'amour se déséquilibre...
    ... on se sent en état de manque, on se sent mal, on manque de courage, on déprime, parfois on n'y croit plus...
    Non, décidément, les amours cachées n'ont pas beaucoup d'avantages ! »


    Gabriel


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  • « L'alcool, même un peu, te rend plus amoureuse encore ; ton désir devient intense, tu peux gémir durant des heures, tes gestes se désordonnent mais ton orgasme tarde à venir.
    L'autre jour, tu en avais légèrement abusé lors d'un repas où ta famille t'avais assaillie de sévères reproches. Tu m'as appelé en catastrophe, tu es venue pleurer dans mes bras et nous sommes partis prendre l'air au long du canal, près des anciennes carrières. Tu m'as supplié par deux fois de te faire l'amour, une fois à la mi-temps de notre promenade (ça te détendrait, me disais-tu) puis une autre fois dans la voiture (tu semblais même me reprocher de ne pas en profiter).
    Nos lèvres s'entrecroisaient, tu étais affriolante dans ta robe noire et blanche, ton corps offert faisait battre violemment mon souffle dans ma poitrine, ma main se perdait entre tes cuisses.
    Nous manquions de temps, comme toujours, et nous ne savions où consommer confortablement notre amour. C'est ce soir-là que nous avons failli faire une fugue, louer une chambre dans un hôtel et ne réapparaître à tous que bien des heures plus tard. A présent que j'y pense, il me semble que nous aurions dû enfin assumer notre envie jusqu'au bout. »


    Gabriel


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